La dette de l'état français dépasse les 3000 milliards et nos politiques sont divisés en deux camps, l'un considère qu'il s'agit d'une catastrophe, l'autre que ce n'est pas le problème le plus important...
Que faut-il en penser ?
D'abord comme toutes les dettes, les préteurs attendent de la France qu'elle puisse honorer sa dette, c'est à dire payer les intérêts et rembourser le capital.
S'agissant du paiement des intérêts (52 milliards par an actuellement, soit un taux moyen autour de 1,8%), tant que nous ne subissons pas l'effet de massue (voir post sur le sujet), le seul souci est interne à la France (frein de l'activité économique).
Concernant le remboursement du capital, il est actuellement honoré...par un nouvel emprunt à chaque échéance. C'est un peu comme si l'état disposait d'un crédit revolving sans plafond !
Diantre !
Mais alors pourquoi trouve-t-on toujours des préteurs, puisqu'il y a longtemps que notre dette ne cesse d'augmenter ?
Quelques précisions sont nécessaires : Quand on parle de dette supérieure à 3000 milliards, il s'agit de la dette au sens Maastricht du terme (dette de l'état, des administrations et dette sociale). La dette de l'état est "limitée" à environ 2500 milliards et sur ce montant, une partie est cédée aux prêteurs étrangers et le reste est détenu par des ressortissants français (personnes physiques ou morales).
Le problème réel est donc lié au montant détenu par les ressortissants étrangers (1400 milliards environ) et donc le risque le plus fort est "encore" contenu, ce qui explique en partie, la confiance que possède encore la France.
Ajoutons que la France possède des actifs (2436 tonnes d'or) et aussi des savoir-faire importants souvent oubliés par nos contemporains, savoir-faire qui par définition garantissent des recettes futures donc une capacité nouvelle à rembourser.
Alors, tout va bien ?
Non, la dette reste malgré tout, source de paralysie économique (frein très fort sur les investissements nécessaires) et donc synonyme à terme de perte de richesse. Mais l'histoire récente (cas des Grecs en 2008) nous a montré qu'un coup de frein brutal aux dépenses entraîne ...une hausse de la dette !
Nous reviendrons sur ce paradoxe dans un autre post.
Par contre, le discours que l'on tient actuellement aux Français nous semble particulièrement imprécis et de nature à réveiller notre colère de citoyens puisque la solution proposée tient en deux mots : hausse de l'impôt !
Donc que faut-il faire et qu'est-ce qui est acceptable par les Français ?
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